"On ne trouve plus d'enseignants car le métier est difficile". Cette petite phrase, prononcée début 2013 par Vincent Peillon, alors Ministre de l’Éducation Nationale me fait mourir de rire !
Comment ça,
le métier est difficile ? Pourtant, la campagne de dénigrement (et le mot
est faible !) des enseignants a fonctionné au-delà des espérances de ceux
qui l’ont menée tambour battant, depuis belle lurette. Ces fainéants de profs, gauchos
et nuls, profitant d’interminables vacances et ne travaillant que 18 h par
semaine, auraient finalement un métier difficile ? Sans blague !
Le
recrutement des enseignants devient de plus en plus difficile ? Alors là,
je ne comprends pas ! Pourtant, avec leur salaire mirobolant (pour le
temps de travail effectué), ils devraient se battre pour intégrer l’Éducation
Nationale ! Ah là là ! Aucune reconnaissance à attendre de ces
gens-là…
C’est
vrai quoi ! Alors comme ça, plus personne ne veut se faire insulter et
cracher dessus par les élèves, plus personne ne veut non plus se faire
« enguirlander », quelquefois menacer par les parents, et être ignoré par la
hiérarchie ?
Plus personne ne veut avoir son petit
« burn out », sa petite « dépression nerveuse » ou ses
envies suicidaires ?
Plus personne non plus pour se retrouver avec
des menaces de mort (un élève avait clairement fait le geste d’égorger une
enseignante qui le réprimandait), ou mieux encore pour recevoir quelques coups
de couteau par un agité du bocal ? Ben, ça alors, c’est nouveau !
Pourtant,
le corps enseignant, c’est bien connu, adore être accablé de nouveaux
programmes, de nouvelles directives et de tonnes de paperasseries. De même
qu’il « kiffe » grave le fait d’empiler les réunions, les conseils de
classe, les rencontres parents-profs, les corrections, les préparations de
cours et tutti quanti…
Il
n’y a plus d’aspirants à ce « noble »métier ? C’est étonnant ça…
Après avoir fait de longues études, bien galéré et obtenu enfin le précieux
sésame, les professeurs ne rêveraient plus d’enseigner ? Quels
ingrats !
En
fait, ce n’est pas tant d’enseigner
qu’ils ont marre. Mais de faire le gendarme, l’infirmier, l’assistant social,
le confident, le médiateur, gestionnaire de conflits, ça oui ! Ils en ont
ras le bol. Les enseignants sont au bout du rouleau et ils commencent à le dire
haut et fort. Même mieux payés, pas sûr que les jeunes choisissent la voie de l'enseignement. A moins de changer radicalement leurs conditions de travail ! Seront-ils entendus ?
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