lundi 13 octobre 2014

Ce n'était qu'un rêve !






  Ce matin, les élèves de sixième sont excités comme des puces ! Alors là, mes cocos, ce n’est pas le moment ! Je viens d’apprendre que la personne que je remplace pourrait prolonger son congé et cela me contrarie vraiment. Je croyais en avoir fini avec cette galère… A chaque fois que j’obtiens un semblant de silence, il y a un élève qui parle tout haut ou qui apostrophe un copain au bout de la classe. Je leur demande de lire un texte sur leur livre et de répondre aux questions sur ledit texte.  
 « Je peux écrire en rose ? », « On saute une ligne entre chaque question ? », « On laisse une marge ? », « C’est noté, Madame ? ». Cette dernière question est récurrente ! Que ce soit les 6e ou les 4e, si c’est noté, on travaille un peu, si ça ne l’est pas, on s’en moque et on ne fait rien ! Du coup, systématiquement, j’annonce que tout sera noté ! Et je tiens mes promesses ! J’ai bien conscience que je me pénalise moi-même, puisque je dois corriger et noter les copies. Et j’y passe du temps !

En effet, professeur débutant, je ne me  contente pas de barrer les erreurs, Je m’attache également à écrire la réponse correcte sur chaque devoir. Je me suis rendue compte que lors des corrections collectives, très peu de collégiens se donnaient la peine de rectifier leurs fautes. En leur écrivant les bonnes réponses, j’osais espérer qu’ils se donneraient la peine d’au moins y jeter un œil ! De plus, j’y ajoutais un commentaire sur la note donnée et des encouragements en prime, lorsque c’était justifié. Ma méthode faisait hurler une enseignante que je connaissais bien car, disait-elle, « quand tu auras quelques années de pratique, tu verras que tu abandonneras sans remords cette façon de te compliquer la vie ! ». Elle avait raison...
 La nuit venue, je rêve que j'enseigne à trente élèves ligotés et bâillonnés ! Et curieusement, je déroule mon cours dans sa globalité et en silence...Ah oui ! Ce n'est qu'un rêve...



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