"Nan,
mais ta gueule ! Tu vois pas que je cause ?" Le ton est donné et
pourtant, le cours vient à peine de commencer…Et déjà, ma jeune collègue, dont
c’est le premier jour d’enseignement, est interloquée ! Car la réplique
qui vient de lui être faite, émane d’un élève de sa classe. Ce sont des
troisièmes, âgés de 15 ou 16 ans et qui ont entamé dès la première heure, leur
travail de sape : « casser du prof », d’autant plus que celui-ci
est une femme. Il faut dire que certains tiennent « les
comptes » et plutôt sérieusement, si l’on en croit le petit caïd de
la classe ! « Déjà deux qui ont pété les plombs ! » lui annonce celui
qui fait déjà figure de meneur.
Ma
collègue – que nous appellerons Sandrine – est la remplaçante en français de
cette classe, suite à un congé maternité (tout comme moi d’ailleurs). Et ces
adolescents ont clairement déclaré se donner « une semaine avant de faire
craquer la remplaçante ».
Mais
qu’a bien pu faire cette dernière pour s’attirer immédiatement une telle hargne
de l’élève ? Tout simplement, elle lui a dit de se retourner et d’arrêter
de discuter avec son voisin de derrière ! Ben oui, aussi ! Ça ne se
fait pas d’interrompre un jeune en pleine discussion pendant que la prof
s’escrime à dérouler son cours le plus normalement possible !
Vous
pensez que le trait est exagéré et que j’en rajoute ? Détrompez-vous et
apprêtez-vous à entendre la suite…
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